Entre avril et juillet 2025, la start-up française Cosma a mené, pour Pennavel, une campagne innovante sur la zone d’implantation du futur parc éolien flottant. À la clé : 380 000 images haute résolution, collectées par drones sous-marins, puis analysées par des experts appuyés par l’intelligence artificielle, afin d’affiner la connaissance du milieu marin.
Une méthodologie inédite
Cette campagne a permis d’actualiser l’inventaire des fonds marins, dans la continuité des premières campagnes menées par l’État en 2022 et 2023. Missionnée par Pennavel, elle a été conduite en collaboration avec deux laboratoires de l’IFREMER (Environnement Profond et Écologie Benthique Côtière).
Fait notable : la méthodologie a été utilisée pour la première fois sur un projet éolien en mer, et validée par le Conseil Scientifique de Façade (CSF).
Une exploration haute précision
La campagne s’est déroulée à 10 à 15 miles nautiques de la côte, à des profondeurs d’environ 90 à 100 mètres. Elle a mobilisé un drone sous-marin autonome (AUV), piloté par un drone de surface (USV), pour réaliser plus de 140 km de transects vidéo (3 à 5 m de large) sur 45 km².
Grâce à une altitude de survol comprise entre 1 m et 1,5 m au-dessus des fonds, les systèmes ont capté des images en très haute résolution. Les 380 000 images géoréférencées ont ensuite été analysées à l’automne par les équipes de Cosma, appuyées par un algorithme de détection automatisée entraîné sur des images préalablement annotées manuellement.
Habitats, biodiversité et traces d’activités humaines
Les observations confirment une prédominance de fonds rocheux, ponctués de secteurs meubles (vases et sédiments), accueillant une faune benthique diversifiée (éponges, bryozoaires, cnidaires, étoiles de mer, oursins, petits crustacés, vers polychètes…).
Aucune espèce benthique patrimoniale nouvelle n’a été identifiée au-delà de celles déjà répertoriées lors des campagnes de l’État en 2022-2023 (dont corail jaune, corail noir et plusieurs pennatules).
La campagne met également en évidence des traces ponctuelles d’activités humaines (engins de pêche, marques de chalutage) ainsi que la présence diffuse de macrodéchets (cordages, filets, bouteilles, canettes, plastiques), à faible densité et à répartition hétérogène.
Améliorer la connaissance du milieu marin
En s’appuyant sur des technologies de pointe et sur l’expertise de la recherche, cette campagne illustre la capacité des projets d’énergies renouvelables en mer à contribuer activement à la production de connaissances scientifiques sur le milieu marin.
En intégrant l’innovation au cœur de sa démarche environnementale, Pennavel participe ainsi à l’amélioration continue des méthodes d’observation et de suivi des fonds marins, tout en soutenant l’émergence de solutions françaises au service de la transition énergétique et de la préservation de la biodiversité.